Chapitre 31

 

De retour chez elle, Kaderin frissonnait dans ses vêtements mouillés. Dehors, la tempête faisait rage, à croire qu’elle avait suivi à Londres vampire et Valkyrie. Le crépuscule venait de tomber. La nuit commençait à peine.

Sans mot dire, Sébastian rangea le coffret dans la poche de sa veste puis prit Kaderin par la main pour l’entraîner à la salle de bains, où il fit couler la douche avant de lui déboutonner son corsage.

Les yeux noirs fixés sur elle étaient aussi sauvages que ceux du Lycae.

— Dis-moi, Kaderin, tu la veux, cette boîte ?

Toujours hors, d’haleine, elle répondit d’un simple hochement de tête.

Il lui dégagea les épaules, puis les bras.

— Alors, tu vas devoir la gagner.

Lorsqu’il dégrafa son soutien-gorge trempé, qui se fermait par-devant, le petit morceau de dentelle rejoignit son chemisier sur le carrelage. L’apparition de ses seins nus fit prendre à Sébastian une brusque inspiration, mais il continua de la déshabiller sans chercher à la toucher. Quand il lui ouvrit sa braguette puis la débarrassa à la fois de son pantalon et de sa culotte, elle dut se cramponner aux robustes épaules courbées vers elle.

— Qu’est-ce que tu veux ? demanda-t-elle une fois plantée, nue, devant lui.

Elle était toujours sidérée, non seulement par la violence de la scène qui s’était déroulée au Cambodge, mais aussi par l’extrême séduction qu’il avait exercée sur elle, là-bas. Ce souvenir la fit frissonner.

— Lave-toi et viens me rejoindre dans la chambre, ordonna-t-il d’une voix rauque, avant de la quitter.

Elle resta un long moment figée, à regarder la porte. Puis, peu à peu, elle remarqua toutes les affaires qu’il avait apportées dans sa salle de bains. Rasoir, brosse à dents, savon. Ce salopard ne s’était quand même pas installé chez elle ? En arrivant à l’appartement, elle ne voyait que lui, mais elle se rappelait maintenant les livres et les journaux dispersés ça et là, une paire de bottes négligemment abandonnée près de la porte…

— Sale squatteur, murmura-t-elle en se glissant sous la douche.

Son esprit tourna ensuite à plein régime pendant qu’elle se débarrassait de la boue dont elle était couverte. Qu’allait-il exiger d’elle ? Malgré sa colère, elle brûlait de curiosité.

Allait-il essayer de boire à ses veines, une fois de plus ? Ou de lui faire l’amour ? Voire les deux ? Rien que d’y penser, elle se sentait excitée, ce qui l’exaspérait encore plus.

Toutefois, l’homme qu’elle venait de voir au cœur de la tempête et du chaos avait beau éveiller son désir, il était hors de question qu’elle se donne à lui contrainte et forcée.

Après s’être lavé les cheveux, elle s’essuya, enfila un peignoir de soie rose puis gagna la chambre, en contournant ses affaires à lui, qui traînaient partout.

Il avait ôté sa veste et sa chemise mouillées. Les muscles de son torse humide étaient contractés, ses yeux noirs, une fois de plus.

— Viens ici, ordonna-t-il.

Kaderin eut du mal à contraindre ses pieds à se déplacer, mais s’approcha de lui en se mordillant la lèvre. À peine l’eut-elle rejoint que, sans préambule, il lui empoigna les fesses à travers la soie du peignoir. Elle ne put retenir une petite exclamation.

Ensuite, il lui embrassa le cou en le léchant lentement, avant de descendre jusqu’aux seins. Lorsqu’il aspira un des mamelons à travers le tissu, elle gémit, les genoux flageolants, mais il la tenait fermement.

— Il faut que je te dise quelque chose, souffla-t-elle.

La croirait-il, quand elle lui expliquerait qu’elle n’avait jamais eu l’intention de coucher avec Gamboa ?
Il s’écarta légèrement.

— Les parlotes, c’est fini. Bon, tu le veux, ton joujou, oui ou non ?

— Je ne ferai pas l’amour avec toi, prévint-elle.

Les lèvres de Sébastian s’incurvèrent en un sourire cruel.

— Parce que tu crois que je veux faire l’amour avec toi ?

Elle cligna des yeux, visiblement surprise par sa réponse.

— Et si je te demandais de me donner la boîte ? Comme un cadeau…pour ta fiancée. Tu m’as proposé l’amulette, l’autre fois.

— On n’en est plus là. Je ne suis plus un gentleman. Je ne suis même plus humain. Et tu n’as rien d’une dame.

Lorsqu’il lui appuya sur les épaules, elle comprit parfaitement ce qu’il voulait et se raidit.

— Oh, non, prévint-il. Si tu veux le coffret, tu vas faire ce qui me plaît.

Elle s’agenouilla donc, sans baisser les yeux.

— Tu n’as pas réussi à obtenir ça d’une nymphe ?

— Pourquoi devrais-je me contenter d’une nymphe, quand j’ai une Valkyrie à mes ordres ?

— Alors, c’est ça que tu veux ?

— Oui.

Il lui avait posé une main sur la tête et la tenait de l’autre par la nuque. Oui, il voulait la voir à genoux devant lui, obligée de lever les yeux pour le regarder et de reconnaître qu’il maîtrisait la situation. Il était parfaitement capable de la dominer s’il en avait envie. Il voulait qu’elle le prenne dans sa bouche, qu’elle lui fasse connaître ce plaisir-là.

Non, pas comme ça.

D’où pouvait bien venir cette pensée, alors qu’il était si près de découvrir enfin des délices nouvelles ?

Il serra les dents, incapable d’imaginer l’effet que lui feraient les lèvres de Kaderin en se refermant sur sa verge. Toutefois, un doute obsédant le rongeait. La concupiscence le disputait en lui à un vague malaise, logé au fond de son esprit.

Elle s’est tournée vers moi, tout à l’heure…

— Arrête. (Il l’empoigna par les épaules.) Relève-toi. Je ne veux pas de toi comme ça. (Après l’avoir brutalement remise sur ses pieds, il s’éloigna de quelques pas.) Te transformer en putain… je ne peux pas, voilà.

— Je ne vois pas ce que ça changerait, par rapport à l’œuf de basilic, riposta-t-elle d’une voix où perçait la colère.

— À ce moment-là, je voulais juste te caresser.

Les yeux de Kaderin virèrent à l’argenté.

— Qu’est-ce que ça peut bien te faire, de me transformer en putain ?

— Tu ne peux pas comprendre. Je n’existe pas pour toi, d’accord, mais pour moi, c’est comme si on était mariés. Quand tu es allée retrouver ce type… quand tu l’as laissé te caresser…

Sébastian se passa la main sur le visage. Son érection s’évanouissait à toute allure.

— Peu importe.

Il lança la boîte sur le lit, puis se détourna.

— Tiens, prends-la.

— En paiement de mes bons et loyaux services. Mais je ne l’ai pas gagnée, voyons.

Sans lui laisser le temps de se téléporter, Kaderine continua en le rejoignant :

— Oh au fait, espèce de sale prétentieux…

Elle effleura d’un doigt léger les épaules puissantes, dont les muscles se contractèrent, puis poursuivit un ton plus bas, un peu haletante :

— Tu viens juste de laisser passer ta chance de découvrir comment une immortelle exprime son admiration à un homme.

Après l’avoir contourné en laissant glisser sur lui le bout de son index, elle finit par se hisser sur la pointe des pieds pour lui chuchoter à l’oreille :

— Je t’aurais fait le compliment le plus ardent, le plus délicieux que tu aies jamais reçu. J’aurais passé une éternité à te flatter. (Elle prit bonne note que le front de Sébastian se couvrait de sueur.) Maintenant, je n’ai plus qu’à te remercier de m’avoir épargné des heures de travail.

Il frissonna, puis s’éloigna de nouveau en poussant un petit grognement de frustration.

— Tu crois vraiment que j’y ai renoncé de gaieté de cœur ? Je n’ai jamais…

Fou de désir, mais aussi tenaillé par la curiosité, il se mit à aller et venir d’un pas rageur.

— Tu n’as jamais quoi ?

Sans répondre, il s’arrêta et se passa la main sur la nuque.

— Tu n’as jamais connu ça ? acheva-t-elle tout bas.

Il détourna brusquement les yeux, incapable de lui mentir, mais refusant de reconnaître qu’elle avait fait mouche.

 

Il ne prétend même pas le contraire ? Les lèvres de Kaderin s’entrouvrirent de stupeur. Personne ne lui a encore accordé ce plaisir-là ?

Cette idée la choqua… avant de l’exciter, lui envoyant de petits frissons le long de la colonne vertébrale.

Je serais la première.

Elle devait bien admettre que sa colère était due en partie à ses désirs inassouvis. Lorsque le tissu humide du pantalon de Bastian avait dessiné devant elle une verge gonflée, elle en avait eu les jambes coupées d’humiliation et de gêne, parce qu’elle avait eu envie de le prendre dans sa bouche. Et voilà que l’excitation revenait sauvagement à la charge.

Être la première avec un mâle… Elle pencha la tête de côté.

— Tu m’as… imaginée dans le rôle ?

Il lui jeta un coup d’œil furieux, comme si sa question était ridicule.

— Je vois.

Sans doute allait-il exploser de rage, si elle continuait. Il lui rappelait un peu un ours blessé, coincé dans un cul-de-sac. Il fallait y aller prudemment.

— Pourquoi laisser passer ta chance ? reprit-elle.

— Parce qu’on n’en a pas fini, toi et moi ! riposta-t-il.

Elle rejeta la tête en arrière.

— Même après la Colombie ?

Il se rapprocha.

— Cette nuit, dans ce champ de mines, tu étais… différente. Ce… ce n’est pas fini, voilà.

À ces mots, une vague d’émotions envahit Kaderin. Le désir, oui, mais pas seulement, elle l’admettait à présent. Sébastian avait eu envie de se montrer cruel avec elle – il en avait éprouvé le besoin…

Mais il en avait été incapable.

Si violemment qu’il aspirât au plaisir, il ne l’avait pas forcée à le lui prodiguer.

Elle en éprouva soudain pour lui une tendresse qui menaça de l’engloutir tout entière. La pensée qu’il avait rêvé si longtemps de connaître quelque chose qui lui avait été refusé la faisait même souffrir, elle aussi. Elle ne supportait pas qu’il se demande comment ce serait, avec elle.

Kaderin désirait l’homme impitoyable entrevu sous la pluie, mais elle avait aussi envie de celui qui se tenait là maintenant, vulnérable.

— Et si je veux, moi ? (Elle se mordilla la lèvre.) Ça te plairait ?

Elle vit très bien qu’il redevenait aussitôt dur comme du fer.

— Je… Si… Seulement si tu en as envie.

Oh, elle en avait envie. Levant la main, elle lui caressa tendrement le visage. Il ferma un instant les yeux. Je vais te donner tellement de plaisir… S’il avait attendu une chose pareille toute sa vie, elle allait veiller à ce que sa patience soit récompensée.

D’autant qu’elle était obligée de se montrer digne de ses propres fanfaronnades inconsidérées. Le compliment le plus ardent, hein, ma vieille ? Une scène dont elle avait été témoin bien longtemps auparavant lui revint à l’esprit, sans avertissement. Elle s’était glissée dans le harem d’un magicien maléfique, pour libérer une sorcière avec laquelle sa maisonnée s’était liée d’amitié. Les sortilèges affectaient peu les Valkyries, mais l’adversaire était redoutable. Voilà pourquoi Kaderin avait préféré se cacher en attendant que tout le monde succombe au sommeil.

Elle était restée dans son coin jusqu’à l’aube.

Parce qu’une des concubines du mage avait passé la nuit entière à lui dispenser du plaisir d’une manière extrêmement originale.

Kaderin avait classé l’idée dans un coin de son esprit en se disant qu’un jour, si elle redécouvrait le désir, elle aimerait vraiment essayer ça…

Ce jour-là était venu. Elle voulait apporter à Sébastian une expérience mémorable… pour l’éternité.

Une version immortelle de ce qui l’avait fait fantasmer.

— J’en ai envie, Bastian.

Elle lui noua les bras autour du cou.

— À certaines conditions.

Un sourire attristé joua sur les lèvres du vampire.

— Tu poses toujours des conditions.

— Ça m’étonnerait que celles-là te gênent trop.

 

Dix minutes plus tard, Sébastian gisait sur le lit, enchaîné.

Il aurait dû voir la petite lueur malicieuse qui brillait dans les yeux de sa compagne et glisser le plus loin possible.

Mais elle lui avait dispensé de doux baisers de ses lèvres rouges en lui caressant le torse avec ardeur, avant de demander cinq minutes de solitude pour se préparer. Il les lui avait accordées, bien sûr. Il se débarrassait de ses bottes quand elle était venue le prendre par la main, qu’elle avait massée sensuellement avec le pouce. Coinçant ses cheveux derrière l’oreille, elle lui avait sourit par-dessus son épaule en l’entraînant jusqu’au lit.

L’avait-il interrogée sur ce qu’elle avait trafiqué dans la chambre ? Seigneur, non. À ce moment-là, après ce sourire ensorcelant, il l’aurait suivie bêtement n’importe où, même si elle lui avait chuchoté qu’elle l’emmenait dans les profondeurs flamboyantes de l’enfer.

Ils s’étaient allongés en s’embrassant lentement. Elle poussait contre ses lèvres de petits gémissements qui le rendaient fou. Chaque fois qu’elle le titillait de la langue, il s’imaginait l’effet que lui ferait ce genre de frétillement sur sa verge…

Puis il s’était brusquement retrouvé un poignet menotte à une chaîne passée sous le lit.

— Qu’est-ce que…

— C’est une de mes conditions.

Des avertissements avaient traversé l’esprit de Sébastian. Ce n’était pas prudent. Ils venaient juste de se disputer. Ils n’avaient rien réglé. Mais, après tout, il se libérerait sans problème en cas de besoin.

Il lui suffirait de glisser. Pourquoi a-t-elle envie de faire une chose pareille ?

Elle lui avait souri, séductrice, et toutes ses pensées s’étaient enfuies, sauf une : il mourait d’envie de libérer sa verge entre eux. Quand Kaderin lui avait menotté l’autre poignet, il n’avait opposé aucune résistance.

Ces préparatifs terminés, elle l’avait examiné en s’humectant les lèvres, les yeux argentés.

Puis elle l’avait débarrassé de son pantalon d’une griffe experte, sans lui laisser un fil sur le corps. Il en avait été sidéré. Il l’était encore.

— Je pensais qu’à ça le matin de l’avion, après notre nuit ensemble.

Elle lui embrassa le torse, l’effleurant de ses longs cheveux humides. Il frissonna de plaisir.

— Déchirer ton jean pour te prendre dans ma bouche.

Sébastian poussa un grognement d’incrédulité.

Quand un souffle chaud lui descendit le long du corps, il se demanda franchement s’il n’allait pas mourir d’extase. Peut-être s’agissait-il d’un rêve… auquel cas il ne voulait surtout pas se réveiller.

Après avoir joué avec la ligne de poils qui s’étendait de son nombril à son entrejambe, Kaderin releva les yeux.

— Prêt ?

— Seigneur, oui, je suis prêt…

Le premier contact de la petite langue brûlante au sommet de sa verge lui coupa le souffle.

— Mon Dieu… parvint-il à lâcher.

Lorsque le gland s’humidifia, elle s’aventura à le lécher plus fermement.

Les yeux de Sébastian se révulsèrent.

Puis vint la longue, la lente glissade des lèvres rouges. Il se cambra. La langue s’agita, alors qu’il se trouvait toujours dans la bouche ardente, lui apportant un plaisir si intense qu’il ne put retenir un hurlement. Il se força à lever la tête pour contempler la scène. Au spectacle de Kaderin en train de le caresser de cette manière, ses halètements redoublèrent.

Il aurait voulu repousser les longs cheveux blonds afin de mieux voir, mais les menottes l’en empêchaient. Bien sûr, les chaînes se briseraient facilement, s’il s’y attaquait… seulement elle en avait fait une condition. Pas question de mettre en péril ce qui se passait. Comme si elle avait lu dans l’esprit de son prisonnier, elle chassa ses boucles derrière une de ses épaules pour bien lui dévoiler ce qu’elle faisait.

Lorsqu’elle passa tendrement le visage le long de la verge gonflée, il laissa échapper une expiration sifflante.

— Qu’est-ce que tu en penses ? s’enquit-elle.

— Je ne pense pas, je ne peux plus, répondit-il d’une voix étranglée.

Elle sourit.

Et continua à le caresser sans aucune inhibition. Il ne supporterait plus très longtemps les attentions de cette bouche brûlante et moite. Ses bourses se contractaient, malgré son envie de prolonger indéfiniment la situation.

 

— Je vais jouir…

À l’instant précis où il allait craquer, elle libéra sa hampe, comme il s’y attendait. Il n’avait jamais rêvé qu’elle le suce et le lèche ainsi jusqu’au bout.

— Non, Bastian, je ne crois pas.

La valkyrie sans coeur
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